1er extrait "En attendant l'heure"

Publié le par Julien V

1er EXTRAIT "En attendant l'heure" ©

« Mon cœur s'est déchiré... Tu l'as reconstruit »
Je me surprends à repenser à un après midi, de novembre... A cette époque j'étais lycéen, en seconde. Je marchais après une fille, avec qui je sortais depuis 2 mois. Elle semblait distante depuis deux jours. Ce qui m'avait mis la puce à l'oreille, c'était son attitude en physique chimie. Elle n'avait pas apportait son livre, et le professeur l'avait placée à mes cotés, afin de suivre le cours. Elle ne me fixait jamais plus de 2 sec, et tournait la tête vers sa gauche afin d'éviter tout regard de ma par. Le cours fini ; Elle a refermé son cahier et parti sans dire un seul mot.
Le mercredi arriva... J'étais triste, je me souviens encore de cet instant, où elle m'avait pris à l'écart et m'annonça sa décision... « Je me sens mal avec toi, j'aimerai casser... » A cette minute, la terre tremble, les oiseaux cessent de chanter, les images consolent l'absence du son, en bougeant sur les cotés et en se figeant à l'épicentre.

Je pris le peu qu'il me reste et marcha jusqu'à l'arrêt de bus... me laissa tomber sur un rebord... je suis mort ? Non la douleur qui m'anime est trop vive... Je tremble ? Et pourtant je sens que tout est comme figé. Arrivé chez moi, je vais dans ma chambre, je dis rien. Il n'y a rien à dire, rien à songer. Y a-t-il une erreur dans le passé ? Dans mes comportements, dans mes gestes ? La nuit arriva, le souffle cessa. Je pris mon courage à deux mains et je pleurais.

Si je me souviens encore de cela, c'est que j'étais en deuil, en deuil d'amour, comme un grand fantôme, j'avançais parmi les ombres du passé. Jusqu'à un après midi de septembre, où tu m'as regardé avec toute la tendresse du monde. Mon cœur déchiré... Tu l'as reconstruit. S'il te plaît si le temps efface tes sentiments, laisse un mot dans un cahier, laisse-moi te dire une dernière fois combien j'aime la femme qui a reconstruit mon cœur. Laisse-moi lui réinventer le monde dans lequel on vit, laissez-moi vivre, rire, danser, chanter et mourir parmi les roses que l'on offre à son amie.

Publié dans Essaies

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